I Françoise Laborde I Dix
jours en mars à Bruxelles I Ciel
! mon Europe ! I
Ciel ! mon Europe !
Magnifique,
cette passion européenne qui semble resurgir en France
à l'heure de la Présidence !
Comme une jeune fille prise de court avant le bal
des débutantes voilà que l'on ressort quelques joyaux
pour rehausser la toilette qui avait perdu de son
éclat : Une idée de constitution toute neuve dont
on ne sait pas très bien si ce sera un Traité de Rome
dépoussiéré ou une étape vers des Etats-Unis d'Europe.
Des coopérations renforcées, des groupes pionniers,
un noyau dur, une Europe à géométrie variable.. N'en
jetez plus !
Autant de notions abstraites, de subtilités sémantiques,
qui passent au dessus de la tête des citoyens mais
dont raffolent les politiques français sans faire
véritablement avancer la cause européenne. Et pourtant
l'Europe est déjà là.
Mais on ne la voit pas ; ou si mal ou si peu.
Bien sûr lorsqu'il s'agit de dénoncer les fin des
duty free, les étals réfrigérés sur les marchés, la
limitations de la chasse aux oiseaux migrateurs ou
l'obligation de pasteuriser le lait de certains fromage,
l'Europe est vouée aux gémonies.
C'est la faute de Bruxelles, c'est la faute des "
eurocrates " qui ne comprennent rien à nos traditions..
Ce
que l'on ne dit pas, c'est que ces décisions ont toutes
été prises à la demande expresse des Etats membres
et souvent même à l'initiative de la France au nom
de la sécurité alimentaire ou de l'harmonie fiscale.
mais c'est si pratique de rejeter sur le dos de l'union
européenne des décisions impopulaires !
En
revanche ce que l'on dit moins, c'est que cette même
Europe verse chaque année près de la moitié des subventions
à la Corse, construit des routes ou finances des projets
de développement, offre des bourses d'études aux étudiants
et aux chercheurs.
Là on ne proteste plus, on ne mentionne même plus
la contribution européenne, où alors en trois lignes
minuscules en bas d'un superbe panneau vantant la
politique du département ou de la région.
La France est bien ingrate avec l'Europe qui a tout
de même largement financé le développement agricole
y compris dans les zones dites protégées chères à
José Bové.
Mais aujourd'hui l'Europe ne nous fait plus rêver.
Elle va l'amble , elle court sur son erre, elle nous
fixe des rendez-vous dont on ne sait si on va s'y
retrouver : rendre nos francs en 2002 pour compter
en Euro, ça sera un drôle de changement !
Préparer
l'élargissement à partir de 2003 pour passer à l'Europe
des 3O, ça sera un tout autre exercice !
Pour
reprendre un expression chère à Jacques Delors, il
va falloir changer de braquet, nous voilà parvenus
à l'étape de montagne !
Jacques Chirac l'a bien senti avec son idée d'une
Constitution pour définir qui fait quoi.
En
l'état, il n'est pas sûr que ça change grand chose
mais cette initiative a incontestablement fait mouche
avec le double mérite de plaire aux Français et de
diviser la gauche plurielle. Et aussi ce qui n'est
pas la moindre des chose de relancer la réflexion
et le débat sur l'avenir de la maison européenne .
Car
il faut effectivement trouver un nouveau mode de fonctionnement
faute de quoi l'Europe à trente ne sera qu'une association
ingérable.
Il
y a près de 7 ans François Mitterrand avait lancé
l'idée d'une confédération, avec une " maison commune
" constitué par les 15 pays de l'union et les pays
nouveaux arrivants.
C'est
un peu de son idée qui revient aujourd'hui dans la
proposition de son successeur à l'Elysée.
Passons
sur l'ironie de l'histoire et rappelons que le but
était aussi de rapprocher les peuples, d'échanger
des liens culturels, de partager des richesses.
Bref de faire rêver les citoyens européens à des lendemains
glorieux ! Un grand rêve sans lequel les projets ne
sont que des calculs et les fêtes ou les bals mortellement
ennuyeux !
I
Françoise Laborde I Dix
jours en mars à Bruxelles I Ciel
! mon Europe ! I
Françoise
Laborde
Rédacteur en Chef de 
Auteur d'un roman sur la crise européenne de mars
1999 " 10 jours en Mars à Bruxelles "
Editions Ramsay

I
Françoise Laborde I Dix
jours en mars à Bruxelles I Ciel
! mon Europe ! I
I Françoise Laborde I Dix
jours en mars à Bruxelles I Ciel
! mon Europe ! I
Dix
jours en mars à Bruxelles
Résumé
et personnages
L'histoire
se déroule en mars 1999 à Bruxelles au moment de la
crise européenne qui va conduire à la démission de
la Commission et pendant que la guerre du kosovo se
prépare.
Patricia
Preston, jeune et séduisante attachée de presse au
parlement européen, mène une vie aussi active que
festive.
Entrainée
par une jeune femme, Véra, habituée comme elle des
sorties bruxelloises, elle accepte de se rendre à
une soirée chic dans un manoir des Ardennes.
Mais,
les deux jeunes femmes se présentent, tôt, trop tôt
et Patricia oppressée par l'atmosphère étrange des
lieux, découvre par hasard une salle de projection
de vidéos pédophiles. Epouvantée, elle s'enfuit et
très vite s'inquiète de ce qu'elle a découvert.
Pour
se protéger elle décide de constituer un dossier compromettant
sur certaines dérives du Parlement européen. Document
qu'elle pense pouvoir échanger contre une protection
politique si le réseau pédophile se manifeste.
Pendant ce temps Louis Berlemont, haut fonctionnaire
français membre du Cabinet d'Edwige Aubusson, est
très préoccupé de la tournure que prend la crise européenne
et redoute une démission collective.
Ami proche de Patricia, il apprend par le journaliste
Guido que cette dernière semble avoir disparue. Véra,
qui est en fait une " call girl " est retrouvée assassinée
dans des circonstance sordides.
Edwige Aubusson, malade et attaquée pour sa gestion
européenne s'entretient longuement avec son homme
de confiance Raoul Berthier qui joue auprès d'elle
le rôle d'hypnotiseur et de voyant. Ce qu'ignore Edwige
c'est que Berthier a été recruté par les services
secrets américains via les deux agents de l'agence
Kroll, qui se font passer pour les responsable d'une
secte Orion. Alors que Patricia reste terrée chez
elle, le Commissaire Van Gulik enquète sur les relations
des Véra et finit par trouver dans son carnet les
noms de Patricia et même de Louis qui a parfois fait
appel à ses services.
L'ambassadeurs
des Etats Unis, Randolph Hattaway, découvre à l'occasion
de la garden party de printemps, qu'il fait l'objet
d'un chantage de la part du professeur Berthier qui
menace de tout dévoiler des activités des renseignements
américains. Berthier, comprenant que les renseignements
qu'il a donné ont servi à destabiliser Edwige décide
de tourner casaque avant de prendre le large. Il fait
appel à sa plus fidèle disciple, Marthe à qui il révèle
sous hypnose, les secrets qu'il détient sur le rôle
des américains à propose du Kosovo, du maïs transgénique,
et de la destabilisation de l'Europe. Marthe devient
ainsi sa mémoire vivante codée. Elle ne pourra " restituer
" ces secrets que si elle entend un certain code.
Patricia
est convoquée par le Commissaire Van Gulik mais elle
est également traquée par les membres du réseau pédophile,
dont un avocat belge, " protecteur " de Véra . Elle
décide de fuir à Paris.
Au cours d'un Week End, particulièrement tendu, Edwige
fait face à ses collègues européens et arrive à ses
fins c'est à dire une démission collective plutôt
qu'une mise en cause personnelle. Louis toujours a
la recherche de Patricia apprend par le journaliste
Guido qu'elle a été mêlée à une soirée pédophile et
qu'elle constitue un dossier comme contre-feu.Interrogé
par le commissaire Van Gulik, il s'inquiète du sort
de la jeune femme.
Dans
le train qui la conduit vers Paris, Patricia assiste
à l'assassinat de Berthier par les agents de Krabb
et recueille par hasard la sacoche du professeur.
Affolée
par ce qu'elle découvre, elle décide d'appeler Louis
à l'aide. Van Gulik acquiert la certitude que Patricia
et Louis ne sont pour rien dans la mort de Véra mais
il redoute d'être déssaisi de cette enquète compromettante
pour de haut responsables. Louis et Patricia se retrouvent
enfin, ils découvrent au cours de la nuit qu'il s'aiment
vraiment.
Louis persuade Patricia de lui confier tous ses documents
pour les remettre à Edwige. Edwige comprenant le double
jeu de Berthier mais surtout la stratégie américaine,
organise une rencontre avec l'Ambassadeur Hattaway
au cours de laquelle elle menace de tout révéler et
obtient de l'Ambassadeur l'assurance qu'il va mettre
fin à l'activite de ses agents.
Hattaway convoque ces derniers et leur passe un "
savon " avant de les renvoyer aux States. Louis et
Patricia, décidés à vivre ensemble rencontrent Guido
pour obtenir de lui l'assurance qu'il ne révèlera
pas ce qu'il sait. Guido promet mais se reserve la
possibilité d'en faire un roman. Guido finit par retrouver
Marthe et par Hasard arrive à la " débloquer ", elle
lui révèle ainsi tous les secrets de Berthier.
Guido
peut ainsi commencer son roman qui débute par la premiere
phrase du livre. " Patricia est couchée sur son lit..
"